Soir de match : Paris FC – AS Beauvais Oise.

Yannick Yenga couvre son ballon.

Jeudi soir ce n’était pas un match de ligue Europa qui était proposé au stade Charlety, mais une journée du championnat de National entre le Paris FC et l’AS Beauvais Oise. Dans une rencontre dominée par les joueurs de l’Oise les deux équipes se sont finalement séparées sur le score nul et vierge de 0-0. Si ce résultat ne change rien à la fin de saison du Paris FC, il est plutôt décevant pour Beauvais qui joue sa survie dans le championnat de National. Récit de la rencontre accompagnée de photos exclusives.

Yannick Yenga couvre son ballon.

L’AS Beauvais un classique du foot professionnel.

L’AS Beauvais, c’est vraiment un classique du football d’élite français depuis le milieu des années 80. Le club oisien a longtemps fréquenté la division 2 qu’il a quitté à la fin de la saison 2002/2003 pour évoluer ensuite la majeure partie du temps en national. Durant toutes ces années en division 2, il n’a pas eu la chance de connaître la « bonne » année qui lui aurait permis d’accéder au dernier échelon, comme ont pu le connaître Istres, Arles Avignon, Gueugnon ou encore Boulogne sur Mer pour évoquer un passé récent. Cette bonne année aurait pu être la saison 2001/2002 où les hommes de Jacky Bonnevay furent à la lutte pour la montée jusque dans les dernières journées.
Cette saison les beauvaisiens étaient considérés comme un outsider possible pour la montée. En position de relégables à quatre journées de la fin, loin des rêves de montée, ils vont surtout tenter de sauver les meubles et se maintenir en National en espérant des joueurs meilleurs.

Miss Montmartre donne le coup d'envoi (fictif) de la rencontre.

La qualité de l’organisation du Paris FC.

Lorsque vous n’avez déjà pas beaucoup de public, programmer une rencontre un soir de semaine face à une équipe mal classée, c’est quasiment l’assurance d’évoluer devant une maigre assistance. Et c’est bien dommage ! Car les dirigeants du Paris FC regorgent de bonnes idées. Ainsi jeudi soir, c’était une journée « spécial femme » avec entrée au stade gratuite pour les dames et coup d’envoi donné par Miss Montmartre (je ne savais pas que cela existait, mais après tout, cela donne un verni parisien). Mais tout cela nécessite un pré-requis, du spectacle sur la pelouse, et malheureusement cette saison cela n’a pas vraiment été le cas.

Le meneur beauvaisien Vincent Créhen.

Le jeu et les joueurs, Beauvais manque de finition.

A voir la physionomie de la rencontre, l’on pouvait penser que c’était Beauvais l’équipe qui évoluait à domicile. Offrant un football volontaire utilisant de façon intéressante les couloirs les beauvaisiens se sont crées une bonne dizaine d’occasions franches sans concrétiser. Les deux points ainsi perdus risquent de peser lourd à l’heure des comptes. Au niveau des individualités j’ai apprécié la ligne d’attaque mobile et engagée bien servie par Vincent Créhin un vrai meneur de jeu petit gabarit mais technique  et le congolais Albert Milambo au volume de jeu conséquent doté d’une très belle frappe.

En face, les parisiens ont malheureusement confirmé la sensation que j’ai eu chaque fois que je les ai vu évoluer cette saison. Le Paris FC est une équipe sans fond de jeu, incapable de prendre une rencontre en main. Ils auraient pu créer le hold up et l’emporter en fin de match si Mickaël Murcy n’avait pas raté son duel face au portier picard. Les absents n’expliquent pas tout, et je me pose sérieusement la question sur la philosophie de jeu de Patrick MBoma car l’effectif et là  et il y a de très bonnes individualités. Il n’y a désormais plus rien à attendre en cette fin de saison et les dirigeants doivent désormais réfléchir à la mise en place d’un projet sportif ambitieux pour la saison prochaine avec autant de spectacle sur la pelouse qu’ils en proposent à côté.

 Yannick, le Docteur ès sport

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