Soir de match : France – Bielorussie.

Kevin Le Roux face au contre Bielorusse.

Pour débuter l’année en fanfare, je vous propose comme premier « soir de match » 2014, une rencontre internationale de volley. En effet, pour ce premier WE de l’année se déroule les tournois de qualification aux championnats du monde 2014 qui se tiendront en Pologne en septembre prochain. La fédération française organisait à Paris l’un de ces tournois regroupant la France, la Belgique, la Bielorussie et l’Espagne. Pour la première journée, la France affrontait une équipe biélorusse qui ne devait pas lui poser de difficultés. Si la rencontre plus accrochée que prévue, les français s’imposent finalement 3-1.

Équipe de France : une génération pour tout gagner.

Cela fait longtemps qu’on l’attend, mais la génération qui prend actuellement les rennes de l’équipe de France, possède le potentiel tant en terme de qualité que de profondeur de banc pour obtenir des titres au niveau international.

Un élément qui démontre le grand potentiel de cette équipe, sont les clubs dans lesquels évoluent ses principaux joueurs. Ils évoluent en série A1 italienne (Toniutti et Tillie à Ravenne, Kevin le Roux à Piacenza, Rourzier à Piemonte ) ou en SuperLiga russe (NGapeth Kuzbass, après avoir passé 2 saisons à Cunéo), tandis que les joueurs n’évoluant pas dans ces championnats majeurs évoluent dans des clubs estampillés « Ligue des champions » (Sidibé à Paris, Hardy-Dessource à Tours, Grebennikov à Friedrichstafen). Seuls les montpellierains (Lyneel, Le Goff et Redwitz) chacun pour des raisons différentes (Lyneel et Le Goff sont encore jeunes et vont probablement avoir une expérience dans un grand club européen dans un futur proche, tandis que Redwitz a connu ce qu’il faisait de mieux en Europe) n’évoluent pas dans un club de premier plan européen.

Le seul petit bémol que je donnerai sur cette sélection française est l’absence de Baptiste Geiler L’ancien sétois qui évolue en Allemagne à Friedrichstafen fait partie des meilleurs joueurs français actuels, il devrait naturellement faire partie de la sélection.

Tous ces éléments pour dire que l’équipe de France est vraiment armée pour aller loin dans les compétitions internationales. L’année 2013 a été très prometteuse à ce niveau avec notamment cet Euro où les bleus se font éliminer en quart par l’ogre russe après un parcours impressionnant, et cette victoire en ligue mondiale au Brésil quelques semaines plus tôt.

A mon sens, l’équipe de France arrivera à maturité au Brésil en 2016 et aura clairement le potentiel pour aller chercher une médaille.

Equipe de France de volley 2014

Equipe de France de volley 2014

Organisation : des choses à améliorer.

Certes, le volley n’a pas les moyens du football ou du basket, mais l’organisation de ce tournoi de qualification était perfectible…
Entre la machine à imprimer les billets qui ne marchait pas (véridique !!!) et qui a fait que le public est entré gratuitement vendredi (cela compense le prix de l’entrée 15 € que je trouvais assez cher), le loupé sur le lieu du tournoi (prévu à Nantes et finalement récupéré en catastrophe pour une organisation à Paris dans la pas terrible halle Carpentier), le tarif de la buvette prohibitif (3 euros la canette + 1 euro de consigne pour le verre en plastique) et le raté sur le drapeau de l’Espagne (j’en parlerai dans un article à venir…) cela fait beaucoup de choses à améliorer pour une compétition pas si compliquée à organiser… A méditer pour progresser à l’avenir, le volley français le mérite…

Kevin Le Roux face au contre Bielorusse.

Kevin Le Roux face au contre Bielorusse.

Du volley sur Beinsports.

Le diffuseur de la compétition n’était pas MCS, mais Beinsport (mais l’on pouvait voir les matchs en direct sur laola.tv). Changement de chaîne et changement de consultants. Alors que le consultant de MCS est Frédéric Havas, Beinsport a comme consultant deux énormes joueurs de la précédente génération : Franz Granvorka et surtout Luc Marquet comme consultant « terrain ». Ce dernier est pour moi, l’un des plus grands joueurs de l’histoire du volley français, et c’est un vrai plaisir de le voir faire partager sa connaissance du jeu.

Luc Marquet (avec le micro), consultant volley de Beinsports

Luc Marquet (avec le micro), consultant volley de Beinsports

Le jeu et les joueurs : le France accrochée.

La bielorussie n’a forcément pas le niveau de jeu de son « grand frère » la Russie. Elle n’en possède pas moins les même qualités, à savoir un volley assez académique basé sur la puissance physique de ses joueurs. Pour parvenir à ce tournoi de qualification, elle a dû passer les deux premiers tours européens, ce qui est déjà une preuve de sa valeur qu’elle a encore prouvé vendredi, obligeant les français à s’employer pour ne pas aller jusqu’à un cinquième set incertain. J’ai retrouvé dans cette équipe Aleh Akhrem capitaine de Resovia Rzeszów bourreau des parisiens en Ligue des champions. L’un des joueurs en vue de cette formation a été le réceptionneur / attaquant du Stroitel Minsk Andreï Radziuk.

Équipe de Biélorussie de volley-ball

Équipe de Biélorussie de volley-ball

Côté français, Julien Lyneel a été particulièrement en vue. J’ai vraiment apprécié la rencontre de Kevin Le Roux qui est un central exceptionnel lorsqu’il est mentalement bien impliqué dans la rencontre. Enfin j’ai eu le plaisir de voir évoluer pour la première fois Kevin Tillie. Le fils du sélectionneur est considéré comme l’un des grands espoirs du volley français. Il a un parcours de météorite qui l’a vu passer directement de NCAA (avec un titre de champion des Etats-Unis à la clef) à la série A1 italienne.
Au final, la France s’impose 3-1, remporte les 3 points qui était l’objectif de la soirée et poursuit sa route vers la qualification.

Yannick, Docteur ès sport.

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