Ce dimanche l’équipe de France de volley recevait celle d’Argentine pour l’ultime rencontre de poule décisive pour une qualification pour la finale à 4 du groupe 2 de la ligue mondiale 2014.

A l’issue d’une rencontre solide, l’équipe de France a obtenu son billet pour Sydney, lieu de déroulement de la finale de sa poule en disposant des argentins 3 à 1.

Benjamin Toniutti concentré avant la rencontre.

Une nouvelle formule alambiquée.

Autant, j’avais été séduit par la formule de la Ligue mondiale d’il y a deux saisons, autant cette année, je trouve la formule alambiquée et peu lisible. Les différentes nations sont versées dans des poules en fonction de leurs forces supposées et avec des possibilités de qualification différenciées.
Les séquences des rencontres se font en double confrontation aller-retour sur un week-end. C’est pour cela, par exemple, que la France recevait deux fois l’Argentine cette fin de semaine.
Si cette formule présente l’intérêt de ne pas générer de rencontres entre deux formations tierces qui intéressent moins par définition le public du pays hôte, elle manque passablement de lisibilité. Il serait bon qu’elle soit revue dans un format plus cohérent ( tout en conservant le système de double confrontation qui est lui de nature à remplir les salles).

Benjamin Toniutti masque parfaitement la direction vers laquelle il va faire sa passe, ce qui perturbe les contreurs argentins. A montrer dans les écoles de volley.

Un prix d’entrée prohibitif pratiqué par la fédération.

L’on aurait souhaité avoir le moins de spectateurs payants possible, que l’on ne s’y aurait pas pris autrement. Certes, il est difficile d’avoir de la visibilité médiatique en ce mois de juin obstrué par la coupe du Monde de football, mais quand même…
Un entrée en tarif unique à … 23 euros !  C’est exagéré. Surtout pour être aussi mal installé qu’on peut l’être dans dans la halle Carpentier avec ses tribunes à la visibilité médiocre et loin du terrain.

Il faut que la fédération redresse le tir, car l’équipe de France mérite mieux que cette politique tarifaire complètement décalée par rapport à la réalité économique…

Autre suggestion, plutôt que de persister à jouer dans la halle Carpentier, pourquoi ne pas organiser cette rencontre dans les belles salles qui existent en Ile de France. Je pense, par exemple à la salle d’Issy les Moulinaux rarement utilisée pour ce type d’événement.

La sélection argentine de volley-ball.

Le jeu et les joueurs : une victoire… collective.

Pour cette rencontre importante, Laurent Tille, s’est en quelque sorte appuyé sur deux équipes.
La première, ressemblant à une équipe type emmenée par Benjamin Toniutti à la distribution. Puis après le gain du second set, l’entraîneur a instillé des changements dans son six de base. Ce choix a permis, à mon sens, de renforcer la mobilisation du groupe, et l’implication de chacun. Les remplaçants de luxe sont, en effet, rentrés à un moment de la rencontre où rien n’était acquis. Ce sont eux qui ont concrétisé la victoire française.

Parmi les français les plus en vue, l’on notera la belle rentrée de Mory Sidibé présent en attaque et efficace au service, tandis que Nicolas le Goff a réalisé une performance de premier plan. Le joueur de Montpellier a prouvé qu’il avait l’étoffe pour évoluer au plus haut niveau international.

On ne passe pas ! Le contre français Le Goff – Tuia.

La prochaine étape sera la finale à quatre de Sydney. Quoi qu’il advienne, l’on peut considérer cette Ligue mondiale réussie pour la France, et de très bonne augure pour les mondiaux de septembre, qui seront très difficiles, mais où la France peut réaliser quelque chose de grand.

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Yannick, Docteur ès sport.