Soir de match : ASA Sceaux – Saint Brieuc Basket.

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Il n’y a plus de match nul en championnat de France de basket. Au vu de l’intensité de la rencontre de Nationale 2 que j’ai vu soir samedi soir à Sceaux lors du match opposant l’ASA Sceaux à Saint Brieuc Basket, je serais tenté de dire c’est bien dommage. A l’issue d’une rencontre d’une intensité absolue les joueurs de Sceaux emporte à victoire sur un panier au buzzer après prolongation.
Les deux équipes ont proposé un très beau spectacle que je vous fais partager dans cet article.

Le meneur briochin, Geoffrey Bourcier.

Sceaux : un club au passé magnifique.

Sceaux me direz vous est plus le nom d’un magnifique parc construit sous Louis XIV, que d’un club de basket. Détrompez vous, le club du sud des Hauts de Seine a connu les sommets du basket français il y a moins de 20 ans. Le club, alors entraîné par Alain Weisz et conduit par son jeune meneur Moustapha Sonko, conquit un titre de champion de France de pro B, et passa une saison en pro A avant de disparaître pour raisons financières.

Ce club, est un exemple supplémentaire duela richesse absolue du basket dans les Hauts de Seine, peu de départements peuvent se targuer d’avoir eu 3 clubs différents dans l’élite du basket français (Sceaux, Nanterre, Levallois sans parler de Rueil qui faillit y accéder il y a une dizaine d’années).

Depuis, le club n’a pas retrouvé l’élite du basket français, mais possède un excellent niveau puisqu’il évolue en Nationale 2. Ce qui frappe lorsque l’on se rend dans la salle du Clos Saint Marcel avec son architecture en fer assez ancienne, c’est l’absence apparente de partenaires économiques pour ce club. Pas de sponsor maillot, pas de publicité au bord du terrain, pas de programme, pas de speaker et encore moins de présentation des joueurs. Bref à Sceaux le basket proposé l’est à l’état brut. Le spectacle , magnifique, vaut pourtant largement les modiques 3 € qui sont demandés à l’entrée de la salle.

L'arrière Skosic, recrue de l'inter-saison de St Brieuc.

Saint Brieuc, un début de saison assombri.

Avec le volley dont les résultats sont en berne, le football au fond du trou et l’absence de club d’élite dans une discipline majeure, le basket, sport identaire de la culture briochine a vocation à redevenir la vitrine sportive de la préfecture des Côtes d’Armor. Les dirigeants briochins ont bien compris l’enjeu puisque, cette saison, le Saint Brieuc Basket se présentait dans ce championnat de Nationale 2 poule C avec des ambitions de jouer l’accession à la N1. Malheureusement, ce début de saison prometteur s’est vu assombri sur le parquet avec deux défaites lors des deux premières rencontres lors de matchs pourtant maîtrisés par les hommes de Christophe Henry. Sur le plan extra sportif, le début de saison a été marqué par la défection des biscuiteries du Mont Saint Michel qui devaient sponsoriser le club pour l’aider à retrouver les divisions supérieures du basket national, avec un manque à gagner de 40 000 €.
Pourtant, à Saint Brieuc, le potentiel est là pour le basket, la salle est parfaite pour une équipe professionnelle, le bassin d’emploi est important et peu sollicité par d’autres disciplines, quand au milieu économique, s’il est en partie cannibalisé par le football à Guingamp, le ticket d’entrée dans ce sport est devenu tellement prohibitif que le basket offre un ratio coût / visibilité autrement plus intéressant.

Coup d'envoi de la rencontre.

Le jeu et les joueurs : Saint Brieuc, si près de la victoire.

Défaits de 3 pt après prolongation sur ce match, les briochins peuvent légitimement nourrir des regrets après la rencontre. En effet, les bretons ont eu une balle de match sur une remise en jeu à 10 secondes de la fin du temps réglementaire. Skosic décida de jouer individuellement cette attaque mis le panier, sembla victime d’une faute. Mais au lieu de siffler un lancer-franc supplémentaire en accordant le panier (ce qui aurait fait potentiellement 3 points d’avance à quelques secondes de la fin) l’arbitre siffla une remise en jeu briochine, en attaque.

Jugez par vous même l’action et la décision de l’arbitre qui aurait pu donner la victoire au Saint Brieuc Basket.

Celle-ci fût également bien jouée, mais Tatchoum rata le tir décisif effleuré par un joueur adverse. Les briochins perdirent la rencontre en prolongation sur un tir « avé Maria » de Sceaux qui avait engagé au milieu du terrain avec 1,6 secondes à jouer !

Au niveau des individualité, l’équipe briochine a conservé ses cadres (Tatchoum, Bourcier, Battiston, Pointel, Boudric). Cette saison la grande nouveauté est le meneur slovène Skovic. Excellent manieur de ballon, il forme un duo complémentaire, très intéressant avec Geoffrey Bourcier. Toutefois, il a parfois tendance a trop vouloir résoudre les situations seuls, plutôt que de distribuer à ses partenaires. De façon générale, l’équipe briochine se voulait ambitieuse cette saison et vu la qualité de ses individualités cette ambition est légitime.

Pour le plaisir une petite vidéo d’Abdel Raho à l’échauffement.

Chez les scéens, j’ai vu une équipe offensive aimant le jeu débridé. Son meneur Yacine Rafaï sort vraiment du lot. Meneur de grande taille, il va au panier en protégeant bien son ballon et a fait souffrir la défense briochine, il est arrivé à l’inter-saison de Juvisy avec son frère Sophiane qui a marqué le panier décisif donnant la victoire aux joueurs verts et blancs.
Dans ce collectif homogène, j’ai eu le plaisir de revoir une autre recrue estivale scéenne en la personne d’Abdel Raho. L’ancien briochin a toujours autant de classe sur un parquet et à 33 ans, après avoir aidé Reuil à monter en N1 au détriment de Vanves, il sera l’un des hommes forts de l’équipe francilienne.

Yannick, le Docteur ès sport.

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