Soir de match : Arago de Sète – AS Cannes.

Samedi soir, l’Arago de Sète recevait l’AS Cannes en match d’appui des demi finales du championnat de France de volley. Dans une salle du Barrou chauffée comme rarement, les cannois se sont finalement imposés 3 à 1, privant l’Arago d’une nouvelle finale de championnat de France et surtout de ligue des champions.

L’on est toujours déçu de perdre, toutefois quand c’est face à une belle équipe, cela offre une petite consolation. Découvrez cette rencontre exceptionnelle en texte et en image.

Merci l'Arago pour cette magnifique saison.


Equipe de France A contre équipe de France espoirs
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« La carte bleue » avait titré avec humour le journal l’équipe pour évoquer cet affrontement. L’analyse était juste puisque contrairement à d’autres formations, cette saison, l’AS Cannes comme l’Arago avaient des effectifs principalement composés de joueurs français. Et à ce niveau, il s’agit en général de joueurs internationaux.
C’était donc en quelque sorte l’équipe de France A cannoise (Pujol, Castard, Moreau, Hardy-Dessource) qui affrontait l’équipe de France espoir sétoise (Toniutti, Geiler, Barais voire Granier).
La qualité de la rencontre illustre la compétitivité du modèle de formation français en volley ball puisque une très grande partie des joueurs est sortie de la fabrique à champions qu’est le CNVB dirigé par Eric Daniel… ancien entraîneur de l’Arago.

Pierre Pujol et Ludovic Castard deux éléments clefs de l'équipe de France formés au CNVB.

Le barrou en feu.

J’avais déjà vu le Barrou en fusion, notamment à l’occasion de matchs de coupe d’Europe (Panathinaikos, Kuiper Zwolles ou de play-off, je me souviens notamment d’une réception du PSG volley assez mémorable à l’époque), mais je dois avouer que l’ambiance de samedi dernier a atteint des sommets.

Des gens qui font la queue devant le gymnase dès 15heures, une salle qui ouvre ses portes à 17h50 et se retrouve totalement pleine à 18h apour un match débutant à 20h, et un public qui a scandé des encouragements à son équipe non stop durant 4 sets. C’était énorme. Si le meilleurs public de France est peut être celui de Tourcoing ou de Tours, celui de l’Arago est à mon avis le plus bouillant. Ce qui a de plus remarquable, c’est que cet enthousiasme est quand même empreint d’un vrai respect pour les joueurs adverses, ça aussi, c’est l’esprit du volley.

Finalement, comme je le regrettais en début de saison, dommage que l’Arago ne dispose pas d’une salle un peu mieux adaptée à la pratique du volley de haut niveau.

La salle du Barrou, une ambiance unique.

Le barrou en fusion, une ambiance unique.

Le jeu et les joueurs : Cannes plus physique.

Ce que l’on regrette le plus dans ce genre de confrontation, c’est qu’elle se déroule en fin de saison quand un certain nombres de joueurs sont usés physiquement.

Toniutti handicapé à la cheville, tout comme Simovski sur une jambe ou Ragondet (Emmanuel pas Pascal…) souffrant d’un élongation, ce n’était plus un Arago à 100% qui jouait cette demi finale. Cela ne leur a pas permis d’évoluer au meilleur niveau, ce qui est dommage quand on est aussi avancé dans le tableau final. Pour l’Arago, le joueur révélation aura été le jeune Frédéric Barrais qui a joué titulaire samedi. Ce jeune joueur possède toute la panoplie du réceptionneur attaquant et prend date en quelques sorte pour prétendre à une place de titulaire l’an prochain.

L'attaque de Le Roux qui transperce le contre de Tomy Singer et laisse sur place la réception sétoise, une action de jeu à l'image de la rencontre.

Côté azuréen, si Ludovic Castard avait été l’homme du 1er match, le central Le Roux ainsi que le réceptionneur attaquant Moreau, ont fait l’étalage de leur talent. Le premier à la fois au contre mais aussi en alignant des séries de services quasiment injouables pour la réception adverse. Le second, en faisant parler la poudre sur son service très lourd mais aussi en étant très efficace en attaque. Je soulignerai également la belle prestation de Victor Rivera. Le porto ricain n’est pas le joueur le plus expansif qu’il soit sur le terrain, mais la qualité de sa réception, la sûreté de ses attaque ou de ses contres et ses nerfs vraiment solides en font un élément clef dans ce genre de match.

Si sur le papier Tours est logiquement favori de la finale, Cannes a fait preuve d’une résilience depuis le début de ces play-off assez étonnante. De surprise en renversement de situation, ils peuvent surprendre beaucoup de monde, et n’oublions pas qu’en saison régulière les azuréens ont fait tomber les hommes de Ngapeth au palais des victoires… Cette finale s’annonce donc passionnante.

Yannick, le Docteur ès sport.

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