Road to march madness : la Patriot league, les derniers amateurs.

Les meilleures équipes de basket universitaire américain sont souvent considérées comme des quasi équipes professionnelles, le versement de salaires aux joueurs en moins.

Les « student athletes » étant en général là en fonction de leurs qualités sportives, plutôt que leurs qualités académiques et dans l’esperance d’intégrer le basket pro.
S’ils représentent leur université sur les parquets, ils ne sont pas forcément représentatifs des étudiants leur université.
Toutefois ce principe n’est pas général en NCAA.

Deux conférences ont pourtant une tout autre philosophie, l’Ivy League, et la Patriot league. Je vous propose d’en savoir plus sur la Patriot League que le journaliste Johan Feinstein a qualifié dans son ouvrage éponyme « les derniers amateurs ».

Des Universités anciennes situées dans le nord est.

La nuit dernière s’est déroulée la finale de la conference Patriot League entre Holy Cross et l’American University de Washington.
Loin du gigantisme des salles NBA qui accueillent en général les play-off des conférences majeures, la finale de la Patriot league se déroulait dans le salle de l’American University, la Bender Arena (4 500 places tout de même). Ce match remporté par les American Eagles leur ouvre les portes d’une place dans le tournoi final NCAA.

La philosophie de la Patriot League est simple, les étudiants qui sont sur le parquet avec le maillot de leur Université doivent être véritablement représentatifs des étudiants qui la composent.
C’est pourquoi, depuis la mise en place de la conférence dans sa configuration actuelle (une vingtaine d’année) les facs qui composent cette league, essentiellement situées dans le nord est des Etats-Unis, n’offrent pas de veritables bourses universitaires pour les students athletes. Ce qu’elles perdent en qualité de joueur, elles le gagnent en authenticité. De plus, les étudiants s’identifient très fortement aux joueurs composant l’équipe de leur université, ce qui offre une ambiance souvent très chaudes dans les gradins.

De part la zone géographique recouverte par cette league l’on trouve parmi les universités qui composent de très anciennes universités comme la Lehigh University fondée en 1865, son grand rival le Lafayette College. Un match qui est toujours très attendu dans l’année dans cette league est celui qui oppose les deux grandes écoles de formation militaire,  Navy contre Army.

David Robinson et Bucknell figures emblématiques de la Navy et de la Patriot League.

Si au final le piment sportif de cette league vient principalement des rencontres ses équipes entre elles ou à celles de l’Ivy league, elle n’est pas exempt d’exploits en tournoi final NCAA.

Ainsi l’Université de Bucknell offrit à la league ses premières victoires en tournoi final NCAA (contre Kansas en 2005 et Syracuse, De Paul et St Joseph en 2006) et fut considérée comme faisant partie du top 25 des meilleurs universités du pays. Comme quoi, parfois excellence académique et sportive peuvent aller de pair.

De même que la Navy dans les années 80 a compté dans ses rangs la présence du pivot David Robinson [en photo à gauche], l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du basket et notamment membre de la Dreamteam de Barcelone.

Toutefois afin de gagner en compétitivité les équipes de la Patriot leagues offrent désormais des scholarships (bourses) à certains student athletes, couplées toutefois à une exigence d’excellence universitaire, ce qui en limite la portée.

Il est désormais interessant de voir si l’Americain University sera la prochaine équipe de Patriot League a réalisé un exploit en tournoi final NCAA. Réponse la semaine prochaine.

Yannick, Docteur ès sport.

>> le site de la Patriot league.

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