Considéré comme le plus grand meneur de style new-yorkais de l’histoire du basket américain, Kenny Anderson possède un parcours singulier interpelle. N°2 de la Draft 1990, le meneur de Gerogia Tech connut les tentations des joueurs riches et célèbres au point de se retrouver sans grand chose à l’issue de sa carrière, et de devoir réapprendre à vivre loin des paillettes, des courtisans et du luxe offert par les gros salaires NBA. Ce documentaire « M.Chibbs » du surnom que lui avait donné sa mère étant jeune, retrace son parcours d’homme et de joueur.

La légende du basket-new yorkais.

Kenny Anderson, est un pur produit de Lefrak city, une cité de Queens. Grâce à sa dextérité balle à la main et sa vitesse, il est rapidement considéré comme le meilleur joueur de basket du pays et est courtisé par les plus grandes universités américaines. Il s’engage pour l’une des plus prestigieuses d’entre elles niveau basket, Georgia Tech (refusant Duke ou North Carolina). Il atteindra avec celle-ci le final four NCAA dès sa première année à ce niveau. Après deux saisons avec les Yellow Jackets, il se déclare éligible à la draft NBA. Il est alors drafté n°2 de la promotion 1990 par les New Jersey Nets (derrière Larry Johnson) ce qui constitue un fait assez exceptionnel pour un joueur de sa taille (1m83).

Présentation de la carrière universitaire de Kenny Anderson sous le maillot des Georgia Tech.

14 saisons en NBA et un statut de All Star.

La franchise banlieusarde new-yorkaise espère réaliser avec la venue du prodige du Queens un gros coup marketing puisqu’elle intègre dans ses rangs une figure emblématique du basket new-yorkais, et sportif puisqu’il y sera associé avec l’aillier fort Derrick Coleman, n°1 de la précédente draft. Si pour sa première année Kenny Anderson n’affole pas les stats, les suivantes au sein de la franchise du New Jersey sont beaucoup plus en adéquation avec son potentiel, avec en point d’orgue, une saison 1993/1994 ou il marque 18,8 points par matchs pour 9,8 passes décisives et une participation au All Star Game dans le 5 de départ de l’équipe de l’est . Cette saison constitue le sommet sportif de sa carrière NBA.

Par la suite, il évoluera dans plusieurs franchises où l’on peut souligner les belles années passées aux Boston Celtics avec en particulier la saison 2000 / 2001 et une finale de conférence perdue… face aux New Jersey Nets. Après Boston, il évoluera dans diverses franchises essentiellement comme joueur d’expérience et de complément. Il raccrochera en 2005 avec les Clippers et après avoir passé 14 saisons et joué quasiment 900 rencontres (894, 895 avec le All Star 1994) dans la grande ligue américaine. Les 63 millions de dollars gagnés durant ces 14 saisons auraient du lui assurer un train de vie confortable comme retraité du basket pro, mais voilà si le basket ball est facile, la vie est difficile.

Présentation des deux 5 de départ du All Star Game 1994, du très lourd.

Un retour à la vie hors des parquets difficile.

Des excès en dehors des parquets, mais aussi une vie sentimentale tumultueuse (7 enfants, 3 mariages) , et l’absence de projet reconversion vraiment structurée ont fait que l’ancien n°7 des Nets, a perdu une grande partie de son argent. Il s’est retrouvé à vivre comme M. tout le monde, avec la nécessité de gérer psychologiquement cette redescente, pas évidente, lorsque l’on a été un joueur adulé et admiré par la planète basket.

C’est finalement des choses simples qui lui ont permis de se reconstruire, comme le fait de s’occuper de ses enfants, mais aussi de transmettre son savoir en matière de basket. Si l’aventure d’entraîneur chef des Atlanta Krunk en CBA tourna court, il fait depuis partager son savoir en participant à des clinics (sessions de perfectionnement avec un spécialiste) et en entraînant des équipes de Lycée.

Avec le recul et les années, en dépit d’une belle carrière NBA, la prise de conscience qu’avec une vie plus rigoureuse en dehors du cours, ce don qu’il avait pour le basket a été quelque part dilapidé par sa vie en dehors des parquets.

Le documentaire Mr Chibb retrace tout cela dans une forme de témoignage à méditer.

Présentation du documentaire.

Le documentaire n’a pas encore été diffusé en France, pour connaître l’actualité des diffusions de ce document, et soutenir le projet (les droits des images NBA sont très onéreux), se rendre sur le site http://mrchibbs.com