Les classements mondiaux dans le cyclisme.

Une du site internet Cycling Quotient

Un peu à l’image de ce qui existe pour le tennis, le cyclisme a toujours cherché à avoir un classement des meilleurs coureurs basés sur des critères objectifs. Ce classement permet de savoir quel sont les meilleurs cyclistes du moment dans une discipline où la vérité d’un jour sur un type d’épreuve n’est pas la vérité de toute la saison.

Je vous propose un rapide retour en arrière sur les différents classements cyclistes qui ont existé depuis leur création en 1984 et vous présente celui qui est, selon moi désormais le classement de référence dans le cyclisme, celui du site Cycling Quotient.

Une du site internet Cycling Quotient

Du classement FICP au classement UCI.

Instauré pour la première fois en 1984, le classement de la Fédération Internationale de Cyclisme Professionnel (FICP) est rapidement devenu une référence en la matière. Il se base sur une attribution de points sur les différentes courses professionnelles (classement, général et étapes) pondéré en fonction du niveau de la course (ainsi les épreuves les plus prestigieuses rapportent plus de points). Ce classement intégrait une intéressante notion de profondeur dans le temps, puisqu’en plus des points remportés sur la dernière année glissante, les points des deux saisons précédentes étaient également pris en compte de façon dégressive.

Le lauréat de ces premières éditions fût l’irlandais Sean Kelly. Ce dernier, coureur complet, recordman de victoires dans Paris-Nice était capable de l’emporter sur tous les terrains, hormis au général du Tour de France (dont il remporta toutefois 4 fois le maillot vert).

Ce classement coexistait avec le super prestige Pernod qui établissait un classement obtenu dans les épreuves les plus prestigieuses (grands Tours, classiques). Ce classement ancien puisque fondé en 1958 couronna les plus grands coureurs de cette époque (Merckx 7 fois, Hinault 4 fois, Anquetil 4 fois, Sean Kelly 3 fois, mais aussi Francesco Moser, Stephen Roche, Freddy Maertens). Il pris fin en 1987 pour ensuite être repris sur son principe par l’Union Cycliste Internationale nouvellement crée qui mis en place le label coupe du Monde et un classement associé. Ce classement coupe du Monde fût, à mon sens, une très mauvaise chose, car il faussa bon nombre de classiques en deuxième partie de saison ou certains coureurs ne courraient pour la victoire finale dans la classique mais pour le classement de la « coupe du monde ».

L'actuel classement UCI pro Tour.

Parallèlement à la création de l’UCI qui remplaça la FICP, fût crée le classement UCI à partir de 1993. Ce classement ne prit plus en compte les années antérieures et devint un classement annuel glissant sur une saison. La figure marquante de ce classement mondial des années 90 fût sans conteste Laurent Jalabert. Le mazamétain quadruple vainqueur de ce classement UCI présentait quelque part un profil proche à celui de Sean Kelly. Capable de remporter n’importe quelle épreuve que ce soit dans un classique ou une course par étape, il ne parvint pas à  remporter le Tour (mais remporta deux maillots verts et deux maillots de meilleur vainqueur) mais la Vuelta. Paradoxalement, un coureur comme Miguel Indurain dominateur dans le Tour de France au cours des années 90 ne remporta qu’une fois ce classement en 1993, en raison d’une hyper spécialisation sur l’épreuve française au détriment du reste de la saison.
Le classement UCI couronnait donc bien le coureur le plus complet, et pas uniquement un coureur hyper spécialisé sur un type d’épreuves.

Puis vinrent les années 2000, la création du pro Tour par l’UCI,et d’un classement pro Tour qui s’inspira du classement UCI mais en le resserrant aux seuls coureurs des équipes du pro Tour mais en y ajoutant une profondeur sur deux années qui avait disparu avec le classement FICP. (le barème du classement est consultable en ligne).

Ce toutefois ce classement paru réducteur pour bon nombre d’amateurs de cyclisme et c’est ainsi que réapparut grâce à quelques passionnés sous le nom de Cycling Quotient, le classement de référence initiale, le classement UCI.

L'actuel classement Cycling Quotient.

Le Cycling Quotien, la référence des classements de cyclisme.

Consultable sur le site www.cqranking.com il permet de connaître la réelle hiérarchie du cyclisme mondial. En effet, le classement UCI Pro Tour ne prend en compte que les coureurs d’équipes du Pro Tour et ne fait pas apparaître les coureurs des autres équipes. Si l’actuel numéro 1 est identique au classement pro Tour de l’UCI (Joachim Rodriguez) Thomas Voeckler 13eme du CQ n’existe pas pour le classement UCI pro Tour !

Le CQ est donc plus complet et plus précis que classement UCI pro Tour car en plus d’intégrer tous les coureurs, il prend en compte toutes les courses professionnelles (et non uniquement pro Tour). Il permet d’identifier notamment les coureurs qui montent et qui réalisent de belles performances sur des courses moins médiatisées.
Ainsi la nouvelle recrue de l’équipe AG2R – La Mondiale, le québécois Hugo Houlet n’existe pas pour l’UCI pro Tour car issu d’une équipe continentale pro, tandis que le CQ fait apparaître la progression du coureur de 23 ans. Ce dernier possède à ce jour 68 points, obtenus notamment grâce à une 4eme place aux championnats du monde Espoirs sur route, ou à une troisième place à la prestigieuse épreuve internationale espoir du Tour de Beauce.

Fiche du cycliste Hugo Houlet sur CQ.

Ce classement est donc une référence pour tout amateur de cyclisme qui veut en savoir plus sur un coureur, mais il est aussi utilisé par les plus meilleurs pronostiqueurs de cyclisme pour les jeux de fantasy.

Quand à l’UCI, son classement UCI pro Tour, sert principalement à établir la hiérarchie des équipes pro Tour et oriente en conséquence le marché des transferts il devrait, à mon avis être sérieusement remis en question.

Yannick, Docteur ès sport

>> Lien vers le site Cycling Quotient

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